Fini le temps de … !

Fini le temps où nous faisions le même métier toute notre vie ! Aujourd’hui, les jeunes travailleurs changent en moyenne 3 fois de job en 5 ans. Ce n’est plus à eux de s’adapter, mais bien aux employeurs.

Que cache cette envie de changement ?

Derrière cette envie de changement, plusieurs déclencheurs apparaissent, tous liés au concept du bien-être au travail. La culture du bonheur au travail est en plein essor même si elle reste difficile à comprendre pour les générations précédentes. Alors que nos aînés considéraient le travail uniquement comme moyen de gagner de l’argent en attendant que la retraite pointe le bout de son nez, aujourd’hui il doit être vecteur de sens et de bien-être.
Fini le travail subi, les salariés d’aujourd’hui veulent être épanouis !

Oui, mais comment ? Qu’attendent-ils exactement de leurs entreprises et quels sont leurs critères d’épanouissement ?

Que recherchent les travailleurs d’aujourd’hui ?

Plusieurs éléments sont aujourd’hui recherchés par les salariés pour rester motivés.
Le premier concerne la mobilité, qui est l’une des motivations majeures des nouvelles générations. Que ce soit en changeant de poste, d’entreprise, ou même de pays, les salariés d’aujourd’hui veulent bouger ! Au-delà de combler une envie de changement et de dépaysement, la mobilité offre plusieurs avantages que les salariés apprécient.
Tout d’abord, changer de travail permet d’augmenter son salaire plus rapidement. Même si l’argent n’a plus la même place qu’avant, il doit malgré tout être un élément satisfaisant pour un salarié. Les nouvelles générations l’ont bien compris : un nouveau collaborateur aura plus de facilité à négocier son salaire de base qu’un collaborateur embauché depuis plusieurs années.
D’autre part, le fait de changer régulièrement d’univers et de collègues permet de développer davantage de compétences et d’acquérir plus d’expériences. Ces nouveaux salariés sont donc recherchés et sollicités. Cette nouvelle tendance, appelée le « Job Hopping » devient très appréciée, autant par les salariés que par les entreprises. Ce nouveau concept n’est pas très confortable pour un employeur car il nécessite un recrutement massif et complexe, et donc une dépense importante d’argent et d’énergie. Malgré cela, les entreprises ont compris qu’il fallait s’adapter et proposer des choses différentes pour attirer les meilleurs éléments.

Le Job Happing

Le job Happing incite donc les entreprises à se mettre à la mode : proposer du bien-être au travail pour attirer (et peut-être garder) les salariés et leur valeur ajoutée ! Les employeurs doivent dorénavant apporter toutes les conditions nécessaires à l’épanouissement professionnel de leurs collaborateurs. Et cela commence par mettre l’Humain au centre de la vie professionnelle. En effet, le salaire n’est plus la seule condition requise et attendue. Au contraire, une majorité des salariés préféreraient gagner moins mais avoir de meilleures conditions de travail.
« Seul, l’argent ne fait pas le bonheur ». Cette expression célèbre est encore plus vraie aujourd’hui.
Dorénavant, le travail doit être source de challenge, de motivation et avoir du sens pour celui qui l’exerce. La réussite n’est plus liée au poste en lui-même et au fait qu’il soit gratifiant ou pas. Aujourd’hui, la réussite est liée à l’envie de faire sa part dans le monde. Les salariés veulent se sentir utile ! Les employeurs doivent donc s’adapter et proposer sans cesse d’autres projets et leviers afin de motiver et conserver leurs salariés. Les salariés veulent être challengés ! Mais pas que, ils veulent également que l’humanité et la solidarité reprennent leur place. Ils veulent du lien social entre collaborateurs et de l’esprit d’équipe. Ils veulent pouvoir être force de proposition et pouvoir s’impliquer dans leur entreprise.
Fini le temps des salariés démotivés qui n’osaient pas broncher ! Aujourd’hui, on veut comprendre, on veut participer, on veut échanger, on veut s’impliquer et faire sa part ! Les salariés d’aujourd’hui ont compris une chose : c’est en « faisant qu’on apprend et qu’on avance », et une chose est sûre : ils ne veulent pas rester sur place ! Et ils n’ont pas peur de le faire savoir à leur employeur.

L’autonomie et la flexibilité

L’autonomie est également un point sur lequel les entreprises doivent proposer des choses nouvelles, car les salariés veulent aujourd’hui se sentir libres. Libres de travailler à leur façon et à leur rythme et libres de s’organiser. La flexibilité est donc un autre argument à mettre en valeur lorsque l’on veut embaucher. Cela ne signifie pas que les salariés d’aujourd’hui veulent moins travailler, mais qu’ils veulent travailler différemment. A l’heure du bonheur au travail, l’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle est un incontournable. Et cela est bénéfique également pour les entreprises car un salarié motivé est un salarié plus productif et plus performant.
La mobilité, la flexibilité, la liberté et l’humanité sont donc les valeurs des salariés d’aujourd’hui !

Le télé-travail est-il la solution ?

Ce n’est donc pas surprenant que le télé-travail soit de plus en plus courant depuis quelques années. Cette méthode très appréciée respecte justement les valeurs des nouveaux salariés. Elle permet de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Fini le « métro, boulot, dodo » ! Cette nouvelle façon de travailler permet de s’organiser, de gérer son temps et ses contraintes quotidiennes. Le télé-travail a d’autres avantages non négligeables (qui ne sont pas pour déplaire aux employeurs). La majorité des salariés en télé-travail se dit plus concentrée et plus efficace. Fini le collègue qui vient nous déranger toutes les 3 minutes et les pauses café qui durent des éternités. Fini les salariés qui dorment à moitié au café ! Le télé-travail permet à chacun de se concentrer, de ne pas être dérangé, d’avancer à son rythme et de le respecter. En bref, le télé-travail permet d’être plus productif. C’est également un gain significatif en terme de temps passé à travailler puisque les trajets sont supprimés. Quel que soit notre situation géographique, les transports ont un impact important sur nos vies. En France, 43.6% des salariés mettent plus de 30 minutes pour se rendre à leur travail, dont 25% qui mettent plus de 90 minutes. Le télé-travail permet donc aux salariés d’avoir plus de temps pour eux, et donc d’être plus motivés.
Le télé-travail a un autre avantage non négligeable : il ne signifie pas nécessairement travailler de chez soi. Les télé-travailleurs apprécient le fait de pouvoir travailler de « n’importe où avec n’importe qui » ! Les cafés littéraires et les espaces de coworking sont donc très en vogue. Fini les bureaux isolés. Aujourd’hui, les salariés veulent un environnement de travail attractif, cosy, qui leur offre la possibilité d’échanger et de partager !
Mais tout le monde ne peut pas ou ne veut pas faire du télé-travail. Les heures décalées commencent ainsi à voir le jour, ce qui permet de gagner du temps (ou en tout cas d’en perdre moins), et de respecter un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Fini le temps des heures de bureau ? Peut-être ! Quoiqu’il en soit, les horaires décalés sont de plus en plus utilisés, notamment dans les grosses agglomérations. Le temps de trajet en heures décalées serait en moyenne deux fois moins élevé que pendant les heures de pointes. Diminuer le temps passé dans les transports et commencer à des heures différentes permet donc aux salariés d’avoir plus de temps pour eux et de s’organiser différemment et plus efficacement, notamment en ce qui concerne les contraintes personnelles. Ces avantages nourrissent donc la motivation et la bonne humeur des collaborateurs. Du point de vue de l’entreprise, cela est également bénéfique car on constate que les retards sont également moins fréquents.
Un salarié en télé-travail ou en horaires décalés serait donc plus productif et plus heureux.

La crise sanitaire que nous connaissons actuellement confirme la pertinence de ces nouvelles méthodes de travail et va certainement leur permettre de se développer davantage. Si les salariés avaient jusqu’à présent du mal à les faire accepter par leurs entreprises, ils vont maintenant être entendus et encouragés puisque le confinement a permis de montrer que tout est possible et que nous pouvons nous adapter. Encore mieux, le Gouvernement préconise de limiter ses déplacements, de maintenir le télé-travail, d’éviter les heures de pointes et de mettre en place des horaires décalés.

La nature (humaine) nous aurait-elle donné l’opportunité de changer nos méthodes et habitudes de travail ? !